A l'issue du Conseil des ministres, mercredi 12 septembre dernier, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a prévenu que le gouvernement "ne valide en rien le plan de restructuration de PSA". Le plan que l’expert nommé par le Gouvernement a jugé « non contestable » est encore contesté par François Hollande et son Ministre Arnaud Montebourg qui ne veulent pas perdre la face vis-à-vis des salariés d’Aulnay et des organisations syndicales. Une attitude qui pourrait, si elle s’éternisait comme c’est probable, mettre l’entreprise PSA Peugeot-Citroën dans des difficultés encore plus dangereuses..
Le plan de restructuration de PSA "n'est malheureusement pas contestable", lâchait mardi 11 septembre dernier Emmanuel Sartorius, expert chargé par le gouvernement d'analyser la situation financière du groupe automobile. Le gouvernement reprendra-t-il à son compte cette déclaration, faite devant la presse en présence d'Arnaud Montebourg? A l'issue du Conseil des ministres de mercredi, Najat Vallaud-Belkacem a tranché le débat au nom du gouvernement dont elle est la porte-parole : "Nous ne validons en rien le plan de restructuration de PSA."
"Le gouvernement ne lâche rien", a-t-elle insisté lors de son point presse hebdomadaire, jugeant "extrêmement importantes" les négociations syndicats-direction-Etat qui vont s'ouvrir "pour faire en sorte que le plan de redressement ait le moins d'impact possible sur les salariés" de Peugeot Citroën.
Un engagement de l'Etat "inédit"
Interrogé sur les conclusions du rapport Sartorius, Najat Vallaud-Belkacem a reconnu que des mesures devaient être prises "indéniablement". "Mais la question c'est l'ampleur de ces mesures qui doivent encore être discutées", a-t-elle souligné, ajoutant : "La question est celle de la proportionnalité de ces mesures de redressement par rapport aux difficultés du groupe."
La porte-parole du gouvernement a également évoqué les "solutions proposées aux salariés quand ils doivent quitter l'entreprise, en termes de formation, de reconversion, de sécurisation professionnelle". Sur ce dernier point, elle a cité le cas du groupe volailler Doux où, selon elle, les salariés licenciés toucheront pendant un an des revenus "du même montant" que leur salaire. Et de donner dans l'autopromotion : il est "quand même inédit que l'Etat s'engage comme cela, au point de mettre autour de la table la direction, les organisations syndicales et (lui-même) pour donner cette impulsion".
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