L’Allemagne sera donc la première puissance industrielle à renoncer à l'énergie atomique après la catastrophe de Fukushima. L'Allemagne a annoncé lundi 30 mai qu'elle fermera ses derniers réacteurs nucléaires en 2022. L'Allemagne compte 17 réacteurs nucléaires sur son territoire, dont huit ne sont actuellement plus connectés au réseau de production d'électricité. Ces huit sites ne seront plus réactivés, a indiqué le ministre de l'Environnement allemand, Norbert Röttgen. Il a qualifié la décision allemande d'«irréversible», au sortir de négociations au sein de la coalition gouvernementale de la chancelière Angela Merkel. L'Allemagne devra, en revanche, trouver d'ici onze ans comment couvrir 22% de ses besoins en électricité actuellement couverts par ses centrales atomiques.
Les conséquences de la catastrophe de Fukushima
Un arrêt définitif des 17 réacteurs nucléaires allemands aux alentours de 2022 est pratiquement un retour au calendrier fixé au début des années 2000 par une coalition sociaux-démocrates/Verts. La chancelière allemande avait pourtant fait voter fin 2010 un prolongement de 12 ans en moyenne de la durée légale d'exploitation des réacteurs du pays, contre sa propre opinion publique, provoquant ainsi une flambée du sentiment anti-nucléaire en Allemagne.
Mais confrontée à la catastrophe de Fukushima en mars dernier, Angela Merkel avait immédiatement arrêté les centrales les plus vieilles et lancé une réflexion sur l'abandon du nucléaire civil, qui doit aboutir à une décision formelle lors du conseil des ministres du 6 juin. Elle avait même déclaré : «Plus tôt, on sortira de l'énergie atomique, mieux ce sera.»
Le débat rebondit en France
Le débat rebondit en France tandis que le bilan au Japon ne cesse de s’alourdir : 25 104 morts ou disparus , des substances radioactives détectées dans l'eau de mer, des terres agricoles condamnées pour des décennies et des dizaines de milliers de personnes déplacées..
Alors, en France, certains voient dans cette catastrophe japonaise la bonne occasion de renoncer au nucléaire. Certains partisans de l’abandon de l’atome exigent une sortie immédiate du nucléaire, à l’image de l’Observatoire du Nucléaire, très critique face aux exigences de "débat" ou de "référendums" posées par certains écologistes. "Il faut décider immédiatement de s'engager dans la sortie du nucléaire, fermer dans les jours qui viennent les réacteurs les plus vieux, et programmer la fermeture rapide des autres, par exemple lorsqu'ils arrivent à 30 ans d'âge, c'est à dire leur durée de vie prévue à l'origine", demande l’association sur son site Internet. "On ne peut pas sortir du nucléaire à court terme. On ne peut pas faire ce qu’ont fait les Allemands", tempère Corinne Lepage. Anne-Laure Meladeck constate que les organisations écologistes divergent, avec des hypothèses allant "de quelques années à quelques décennies".
Le Vert Jean-Louis Roumégas évoque lui "un scénario à 25-30 ans" dans lequel "il faut s’engager tout de suite". "Nos voisins sont en train de s’y mettre, affirme Corine Lepage. Angela Merkel l’a fait. Les Suisses le font. De toute façon, avec ce qui se passe en ce moment, la France ne vendra plus de centrales à personne!" Sauf que, La France est dans une situation de dépendance qui n’set comparable à aucune autre. Il faudra donc trouver chez nous une solution originale..
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