Deux jours après le séisme et le tsunami qui ont ravagé une partie du pays, l’heure n’est pas encore au bilan. L’urgence est de sauver des vies humaines en fouillant les décombres des villages entièrement détruits. L’urgence est aussi d’éteindre les incendies, de traiter les problèmes angoissants que posent les eux centrales nucléaires endommagées. L’urgence est partout auprès des survivants qu’il faut reloger et nourrir !.. Dans toutes ces épreuves le peuple japonais montre, comme en toutes circonstances, un courage et une dignité impressionnants pour nous occidentaux.
Après et seulement lorsque tous ces problèmes urgents seront résolus ou en passe de l’être il faudra se pencher sur l’économie du pays. Un pays qui a subi plusieurs années de crise profonde et qui enfin, depuis le début de l’année 2011, voyait tous les signaux de son économie repasser au vert. La catastrophe va mettre un terme à la reprise. Mais pour quelques mois seulement. La reconstruction des dégâts considérables enregistrés vendredi 11 mars dernier est déjà évaluée à plusieurs dizaines de milliards de dollars.
L’impact du drame sur l’activité industrielle du pays fait déjà l’objet de premières estimations. Le poids économique du nord du Japon, le plus touché par la catastrophe, est limité. Il ne représente que 8% du produit intérieur brut du pays. Plusieurs firmes telles que Toyota, Nissan ou Honda ont suspendu leurs opérations dans plusieurs zones. Des fermetures temporaires sont aussi programmées dans des centrales électriques et des raffineries de pétrole. L’activité de la filière nucléaire japonaise, qui produit entre 25% et 30% de la production électrique nationale, est aussi compromise. Mais au regard de l’ampleur des dégâts, les chantiers de reconstruction vont rapidement se multiplier.
Pour Takuji Okubo, économiste à la Société générale, "la reconstruction devrait générer un surcroît d’activité, avec notamment le renouvellement des biens endommagés". Une bonne nouvelle pour la consommation, qui constitue le maillon faible de l’économie japonaise pour cause de population vieillissante et d’une forte épargne. Les secteurs du BTP, de la sidérurgie et des télécommunications devraient bénéficier à plein de l’activité postséisme. "Après le tremblement de terre de 1995, le PIB japonais a crû de 1,9% en 1995, puis de 2,6% en 1996", précise Takuji Okubo. Seule zone d’ombre: le poids de la dette supplémentaire que ces chantiers vont générer pour les finances nippones. Un fardeau qui représente déjà 200% du PIB national. Le Japon risque de payer sa reconstruction au prix fort.
Source : lejdd.fr 13-03-2011
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