L'ancien vice-Premier ministre de Saddam Hussein, Tarek Aziz, a été condamné à mort mardi  26 octobrepar le Haut tribunal irakien pour "crimes contre l'Humanité" pour son rôle dans l'élimination des partis religieux. L'ex-bras droit du raïs purge déjà une peine de 15 ans de prison pour son implication dans le meurtre de commerçants en 1992 et une autre de sept ans pour sa participation aux exactions contre les Kurdes de confession chiite dans les années 1980.

C’est donc la troisième condamnation pour Tarek Aziz en Irak. L'ancien vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein a en effet été condamné à mort mardi 26 octobre par le Haut tribunal irakien pour "crimes contre l'Humanité", dans le cadre de la persécution de partis chiites. Quatre autres piliers du régime de Saddam Hussein, dont l'ancien ministre de l'Intérieur, Saadoun Shaker, et l'ancien secrétaire du dictateur, Abid Hamoud, ont également été condamnés à mort pour leur rôle dans la répression de la majorité chiite, mise en place après une tentative d'assassinat contre le raïs en 1982 à Doujail, située au nord de Bagdad.

Ces condamnations doivent désormais être confirmées par le Conseil présidentiel avant d'être exécutées. Basé à Amman, en Jordanie, l'avocat de Tarek Aziz, Me Badie Arif, a estimé qu'il s'agissait d'un "verdict politique dépourvu de légalité". Il devrait d'ailleurs faire appel de sa condamnation, de même que les autres prévenus. Le juge du Haut tribunal a d'ailleurs rappelé que la loi irakienne prévoyait automatiquement un jugement en appel pour les personnes condamnées à mort ou à la prison à vie.

Tarek Aziz purge déjà une peine de 15 années de prison pour son implication dans le meurtre de 42 commerçants en 1992 et une autre de sept ans pour la déportation forcée de Kurdes dans le nord de l'Irak. L'ancien bras droit du raïs, qui est aujourd'hui gravement malade après un accident vasculaire cérébral, s'était rendu aux troupes américaines en 2003, peu après la chute de Bagdad. L'homme, de confession chrétienne, figurait en 43e position sur la liste des personnalités irakiennes les plus recherchées par les Etats-Unis.

Sa famille et son avocat ont demandé à plusieurs reprises sa libération en raison de la détérioration de son état de santé. Dans une interview accordée au Guardian en août dernier, Tarek Aziz avait accusé Barack Obama d'avoir "abandonné l'Irak aux loups" en ordonnant le retrait militaire américain.

Source : lejdd.fr  26-10-2010 

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