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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 19:00

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Pendant que les pro et anti « mariage pour tous » battent le pavé dans Paris et les villes de province en essayant de se compter, tandis que les déçus de Hollande les  salariés de PSA, Renault, Goodyear, Gandrange, donnent de la voix pour tenter de se faire entendre, trois dossiers explosifs arrivent sur les bureaux du Gouvernement. Indemnités de chômage, âge de départ à la retraite, pouvoir d'achat des retraités... Le gouvernement doit faire face à trois dossiers brûlants. Il ne pourra pas tergiverser, nommer des groupes de travail ou noyer le poisson car il y a urgence. Faute d’avoir voulu trouver à temps des économies dans le fonctionnement de l’Etat les milliards qui manquent un peu partout seront à prendre dans la poche des Français. Une fois de plus !...

1/ Diminution des  indemnités de chômage ?

Le régime d’assurance chômage sombre dans l’endettement. L’Unédic devrait accuser un déficit de 5 milliards d’euros cette année. Un rapport de la Cour des comptes a pointé cette semaine un système "difficilement soutenable" financièrement et "plus favorable" qu’à l’étranger. Parmi un arsenal de mesures, les magistrats ont préconisé de rendre les allocations de chômage dégressives pour les cadres. Elles sont aujourd’hui parmi les plus généreuses d’Europe, avec un maximum de 6.129 euros par mois. L’idée a suscité un tollé à gauche, les députés PS s’élevant contre toute baisse généralisée des allocations – ce que la Cour ne propose pas.

Les syndicats et le patronat, qui gèrent l’Unédic, doivent négocier avant la fin de l’année de nouvelles règles. Mais ni le Medef ni les organisations de salariés n’envisagent de réduire les indemnités des cadres. Par principe, car le régime est solidaire, expliquent-ils. Car si les cadres touchent davantage lorsqu’ils sont au chômage ils cotisent aussi beaucoup plus lorsqu’ils sont au travail !.. Par pragmatisme aussi, puisque la CGC, le syndicat des cadres, ne signera jamais un tel accord – sa voix serait sans doute nécessaire. En fait, aucune piste de redressement ne fait consensus. Le Medef refuse une hausse de cotisations, les syndicats s’opposent à toute diminution des droits. "En pleine crise, ce serait entraîner des milliers de chômeurs dans la pauvreté, personne ne l’acceptera", souligne Stéphane Lardy (Force ouvrière), qui parle de "quadrature du cercle".

Pour ne rien arranger, la négociation doit porter sur la création de "droits rechargeables", prévue dans l’accord social du 11 janvier. Un chômeur retrouvant du travail pourrait conserver le bénéfice des allocations, et les toucher en cas de perte de son nouvel emploi. Or un tel dispositif coûterait environ 700 millions d’euros selon FO. Personne ne sait où une telle somme sera trouvée. "Cela va être une négociation très difficile", prédit Maurad Rabhi (CGT). En cas d’échec des discussions, le gouvernement devra décider lui-même.

2/ Repousser l’âge du départ à la retraite ?

Les réformes passent, les déficits demeurent. Les régimes de retraite vont continuer de s’enfoncer dans le rouge : il manquerait 21,3 milliards d’euros en 2017, selon le Conseil d’orientation des retraites (COR). En l’absence d’une forte croissance économique qui remplirait les caisses, les solutions sont toujours les mêmes. Relever les cotisations ? Il faudrait une hausse de 1,1 point à l’horizon 2020, estime le COR. Le gouvernement prône au contraire la baisse du coût du travail. Abaisser le niveau des pensions? Les nouveaux retraités devraient accepter une perte de 5 %. Politiquement et socialement explosif. Reste l’idée de partir à la retraite plus tard, initiée par les précédentes réformes. La durée de cotisation requise pour un taux plein sera relevée à 41,5 annuités en 2015. Le COR envisage dans ses hypothèses de passer à 41,75 ans dès 2018. Du coup, pour atteindre ces durées, de très nombreux Français travailleront au-delà de l’âge légal porté à 62 ans en 2017, devenu un symbole "inutile" selon Michel Rocard.

Déjà, l’âge réel de départ en 2011 a atteint 62 ans en moyenne chez les salariés du régime général, un bouleversement inaperçu. Avec les fonctionnaires et les régimes spéciaux, la moyenne est plus basse et place la France en retrait des grands pays. Le mouvement va néanmoins continuer. L’âge de départ passerait à 63 ans en 2020 selon les projections du COR. Le report nécessaire pour combler le déficit est évalué à neuf mois supplémentaires, qu’il passe par un nouveau seuil légal (63, 64 ans…) ou un allongement de la durée cotisée. Voilà les bases de la concertation qui va s’engager entre Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, le patronat et les syndicats.

Par ailleurs, si l’on repousse à nouveau l’âge de départ à la retraite, ce qui est plus que probable, on ne pourra plus faire admettre aux Français que subsistent des régimes dits « spéciaux » qui profitent à certains nantis. Quant on prêche l’égalité des droits à longueur de temps il faut être cohérent !..

3/ Baisse du pouvoir d’achat des retraités

Les syndicats et le patronat négocient en ce moment un sauvetage des retraites complémentaires, qui servent 11,5 millions de pensionnés. Ces régimes représentent environ 30 % du montant total de la retraite des salariés en général et près de 60 % pour les cadres. Le déficit de ces institutions atteindra 20 milliards d’euros en 2017. À l’ordre du jour des négociations figure la « désindexation ». De quoi s’agit-il ? Aujourd’hui, les pensions augmentent chaque année du même niveau (ou à peu près) que les prix à la consommation, de sorte que les retraités ne perdent pas de pouvoir d’achat. Pour faire des économies, les augmentations pourraient être inférieures à l’inflation voire gelées, pendant trois à cinq ans. La négociation tourne autour de l’ampleur des efforts et de leur durée. Si elle aboutit dans ce sens, début mars, la moitié du déficit sera comblée mais le pouvoir d’achat des retraités rogné. « La perte atteindrait 6 %, c’est considérable ! », s’alarme Éric Aubin, le monsieur Retraites de la CGT. En contrepartie, le Medef propose de baisser le coût des cotisations. Une telle mesure peut-elle être généralisée à l’ensemble des régimes de base ? Le gouvernement le laisse entendre mais syndicats et patronat n’y sont pas favorables.

 

 

 

 

 

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