Alors que le premier ministre grec a officiellement annoncé le remaniement de son gouvernement, la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy se sont entendus vendredi 17 juin dernier dans la matinée pour chercher une solution rapide pour aider la Grèce à faire face à sa dette, lors d'une conférence de presse commune à Berlin.
«Nous voulons que le secteur privé participe sur une base volontaire au plan de sauvetage de la Grèce. Je veux insister là-dessus, il n'y a aucune base légale pour une participation obligatoire», a insisté Mme Merkel. «Ceci doit être fait en harmonie avec la Banque centrale européenne», a-t-elle ajouté. La France, comme la BCE, insistent depuis des semaines sur le caractère volontaire de la participation des créanciers privés -banques, assureurs et fonds d'investissements- pour ne pas affoler les marchés. L'Allemagne était jusqu'ici beaucoup moins claire sur ce point, c'était-là en fait la principale pierre d'achoppement entre la France et l'Allemagne.
Un nouveau plan d'aide à la Grèce avant septembre
«Nous voulons faire des progrès et nous voulons une solution aussi vite que possible, afin que toute la situation soit clarifiée. Nous avons discuté de cela tout mai et juin sans que cela soit résolu jusqu'ici», a ajouté Mme Merkel. M. Sarkozy a indiqué de son côté qu'il fallait aller le plus vite possible, «sans fixer de date», mais tout en laissant entendre qu'une solution sur le nouveau plan d'aide serait trouvée bien avant septembre. Les Européens discutent actuellement d'une nouvelle aide pour Athènes qui pourrait atteindre une centaine de milliards d'euros, en plus des 110 milliards sur trois ans qu'ils lui avaient déjà promis l'an dernier avec le FMI. Ce second plan d'aide est censé éviter la banqueroute du pays, en pleine crise politique et sociale, et une contagion au reste de la zone euro.
L'euro rebondit après les déclarations franco-allemandes
L'euro rebondissait nettement face au dollar vendredi, porté par l'accord affiché par la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy.
La France, comme la Banque centrale européenne (BCE), insistaient depuis des semaines sur le caractère volontaire de la participation des créanciers privés pour ne pas affoler les marchés. «Après une semaine de désarroi, le marché est rassuré par cette démonstration d'unité», face à la crise grecque, commentait Kathleen Brooks, analyste chez Forex.com. «La situation est toujours risquée mais pour le moment l'euro reprend du terrain, porté par un regain d'optimisme sur le fait que la crise grecque ne s'étendra pas au Portugal, à l'Irlande ni à l'Espagne», poursuivait Mme Brooks.
Source : LeParisien.fr 17 juin 2011
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