Depuis que l’automobile existe c'est-à-dire quelques années avant 1900, les courses automobiles ont été organisées, sur routes ou sur circuits. L'histoire de la « Formule 1 » est plus récente. Elle trouve son origine dans les courses automobiles disputées en Europe dans les années 1920 et 1930. En 1946, la Commission sportive internationale de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) parvient à une uniformisation des règles qui aboutira finalement à la création de la « Formule de Course Internationale n°1 », pour indiquer la qualité optimale, que l’on baptisera, plus communément « Formule 1 ». Un championnat du monde de Formule 1 est créé en 1950 puis une coupe des constructeurs en 1958 (qui devient le Championnat du monde des constructeurs à partir de 1982).
Ferrari va être un des grands acteurs de ce championnat auquel il va participer avec une grande régularité. C’est également la marque qui va tourner les plus belles pages de cette compétition mythique pour laquelle les constructeurs et les pilotes se surpassent pour tendre vers la perfection.
Alors que la saison 2013 va bientôt commencer les statistiques de FERRARI montrent bien l’implication de la marque italienne dans le championnat de « Formule 1 »
· Participation à 851 « Grands Prix » en 63 saisons
· 219 victoires en Grands Prix et 668 podiums
· 16 titres de champion du Monde des Constructeurs
· 15 titres de Champion du Monde des pilotes
· 69 modèles de voitures
· 107 pilotes dont souvent les plus prestigieux du moment
· 97 066 tours de circuit parcourus dont 13542 en tête de la course
1963
VOITURES DE LA SCUDERIA : FERRARI 156 F1 "Aéro"
L’ANNEE BRITANNIQUE DE LA FORMULE 1
L’année ne commence pas sous les meilleurs auspices pour la Scuderia qui est toujours secouée par des drames et des polémiques. Drame d’abord avec la mort du jeune Mexicain Ricardo Rodriguez, embauché l’année précédente, et qui a trouvé la mort dans une course secondaire fin 1962. Polémiques toujours avec les départs chez ATS de Phil Hill et Giancarlo Baghetti, en conflit avec le nouveau directeur sportif de la Scuderia.
La voiture de la saison 1963 n’est pas prête pour l’ouverture à Monaco. La Ferrari « 156 Aéro » ne fera son apparition pour le Grand Prix de Monza 1963. Elle aurait dû d’ailleurs s'appeler 158, mais le huit cylindres, achevé depuis peu n'est pas encore suffisamment fiable et ne sera essayé que vers la fin de la saison. Le V6 Dino a en revanche été poussé jusque dans ses derniers retranchements. Il développe une puissance maxi de 205 ch à 10.200 tr/min. Placée dans le V du banc de cylindres, la pompe d'injection Bosch alimente directement les chambres de combustion, ce qui permet moins de repousser la zone rouge que d'améliorer le rendement à bas et moyen régime.
Pour diminuer la résistance aérodynamique et les masses non suspendues, les ressorts hélicoïdaux et les amortisseurs avant ont été placés à l'intérieur du châssis. A l'arrière, les freins à disques sont contigus au différentiel.
4 Châssis de 156 F1 "Sharknose" de 1961 seront reconvertis en 156 F1 Aéro à partir de la fin de l'année 1963 et un seul naitra « 156 F1 Aéro ».
Coté pilotes, Ferrari doit à nouveau reconstituer une équipe complète : John Surtees le septuple Champion du Monde Motocycliste conçoit sa profession comme une vocation, pilote d'essai obsédé, ingénieur expérimental compétent, pilote béni des dieux et doué d'une sensibilité incomparable jusqu'au bout des doigts. Il sera accompagné de l’Allemand Willy Mairesse et des deux italiens Ludovico Scarfiotti et Lorenzo Bandini.
Peu de changements par contre chez les grandes équipes concurrentes : BRM fait à nouveau confiance à Graham Hill et Richie Ginther ; Lotus conserve Jim Clark et Treve Taylor, tandis que Cooper conserve ses deux valeurs sures que sont Bruce McLaren et Tony Maggs. Quant à Porshe, il se retire de la Formule 1 pour se consacrer à d’autres types de compétitions où il se sent plus à l’aise..
La saison 1963 comprend 10 Grands Prix. Aux neuf de l’année précédente s’est ajouté un GP du Mexique. L’ouverture se fait à nouveau à Monaco en mai puis c’est le GP de Belgique, le GP des Pays-Bas, le GP de France, le GP de Grande-Bretagne, le GP d’Allemagne, le GP d’Italie, le GP des Etats-Unis, le GP du Mexique et enfin le GP d’Afrique du Sud.
A Monaco c’est le Champion du monde en titre Graham Hill qui porte les attaques et qui finit par l’emporter. Mais c’est Jim Clark qui a dominé la course et qui l’aurait gagnée sans ses ennuis de boite de vitesses. Il prend sa revanche à Spa en Belgique où il termine en grand vainqueur avec quasiment un tour d’avance. Même démonstration de l’Ecossais dans les trois GP qui suivront GP des Pays-Bas à Zanvoort, GP de France à Reims et GP de Grande Bretagne à Silverstone. Jim Clark et sa Lotus-Climax qui semblent invincibles prennent la tête du championnat.
Ferrari redresse la tête au GP d’Allemagne où John Surtees parvient à devancer Jim Clark. Une parenthèse dans la marche triomphale de Jim Clark qui s’impose à nouveau à Monza malgré la mise en service du nouveau châssis « 156 F1 Aéro » par la Scuderia. Des débuts qui sont plus qu’encourageants puisque John Surtees décroche tout simplement la pôle position dans l’antre des tifosis à Monza. Malheureusement, cette magnifique première ligne ne sera pas récompensée à cause d’une casse moteur. John Surtees et sa Ferrari finiront 4eme du Championnat du Monde des Conducteurs.
Aux Etats-Unis c’est Graham Hill et sa BRM qui parvient à contrer Jim Clark. Mais les deux derniers GP de la saison seront encore remportés par l’Ecossais qui établit un nouveau record : 7 victoires sur 10 Grands Prix. Son titre de Champion du Monde est incontestable et le nombre de points acquis démontre qu’il est largement le meilleur de la saison.
Les dix Grands Prix ont été remportés par des pilotes britanniques. Les deux premiers du championnat du Monde des pilotes et les deux premières écuries du championnat du monde des constructeurs sont des britanniques. Le Royaume-Uni a fait, cette année, main basse sur la Formule 1 !..
Principales victoires Ferrari :
GP d’Allemagne (John Surtees)
Le classement final des pilotes:
1er Jim Clark Royaume-Uni (Lotus-Climax) 54 points
2e Graham Hill Royaume-Uni (BRM) 29 points
3e Richie Ginther Etats-Unis (BRM) 29 points
Le classement constructeurs
1er Lotus-Climax Royaume-Uni 54 points
2e BRM Royaume-Uni 36 points
3e Brabham-Climax Royaume-Uni 28 points
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Champion du Monde des Pilotes : Jim CLARK sur Lotus 25 Climax
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Champion du Monde des Constructeurs : LOTUS (Lotus 25 Climax)
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Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
f1-history.deviantart.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)