Malgré les messages rassurants envoyés par bon nombre de dirigeants européens et par le FMI, malgré la solidarité des pays membres vis à vis de la Grèce, la dépréciation de l'Euro par rapport au Dollar ne s'arrête pas.
L'euro cote sous 1,28 dollar et abandonne 3% depuis le début du mois. La monnaie unique souffre de la défiance des investisseurs face à des risques de contagion de la crise grecque à d'autres pays européens.
Le sauvetage de la Grèce n'y a rien fait. Les investisseurs restent inquiets en Europe : le CAC 40 a perdu mercredi 5 mai encore plus de 1,44% et s'est rapproché rapidement des 3.600 points, la Bourse de Francfort a reculé de 0,81%, sous les 6.000 points à 5.958,45 points, la Bourse de Londres a plié de 1,28% à 5.341,93 points.
Alors que l'euro a évolué ces dernières semaines au rythme des rebondissements sur l'aide financière dont avait besoin la Grèce pour ne pas faire faillite, l'on pouvait s'attendre à ce que la monnaie unique réagissent positivement à l'entente des pays de la zone euro, du FMI et d'Athènes.
Mais les craintes de la contagion de la tragédie grecque se sont tout de suite fait sentir et s'accentuent de jour en jour. Mardi, la panique a eu raison de la planète finance, sur fond de rumeur «assassine», largement démentie par Madrid, selon laquelle l'Espagne pourrait demander 280 milliards d'euros au FMI et pourrait voir sa note dégradée par Fitch et/ou Moody's. Ce qu'elles ont également démenti. S&P a, lui, abaissé la sienne la semaine dernière.
Puis mercredi, la tempête est venue de la menace de dégradation de la notation de la dette souveraine du Portugal par Moody's.
L'euro à 1,25 très vite
Depuis que l'euro a cassé le support technique de 1,3280, la monnaie unique ne cesse de se déprécier. Ce jeudi matin, il cote carrément sous 1,28 dollar, à 1,2770 dollar pour un euro, bien loin de 1,5144 dollar atteint le 25 novembre 2009. L'Euro est au plus bas depuis un an face aux 16 principales devises du monde.
«Le prochain support est à 1,2450 dollar», rappelle le président de Saxo Banque, Pierre-Antoine Dusoulier, et assure qu'il pourrait être atteint très rapidement, «dans les jours qui viennent».
Si l'euro reste à des niveaux «sains pour l'économie européenne», ce repli témoigne de l'ampleur de la crise que traverse le Vieux Continent. De tels écarts de cotation en si peu de temps sont d'accoutumée très surveillés par la Banque centrale européenne (BCE), qui n'a pourtant pas encore prononcé de discours ou d'intention à ce stade.
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