Une croissance de 0,1% cette année, 1,2% l'année prochaine, au lieu de 0,8% et 2% comme l’avait prévu le gouvernement. Dimanche 7 avril au matin, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a officialisé les nouvelles prévisions du gouvernement, revues à la baisse. Paris s'en tient désormais à celles de Bruxelles.

Les prévisions de croissance du gouvernement français étaient bien trop optimistes, pour l'Union européenne. Elles sont désormais identiques à celles avancées par Bruxelles, fin février. Dimanche 7 avril au matin, le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a officialisé les nouvelles prévisions de la France : selon l'exécutif, la croissance n'augmentera que de 0,1% cette année et de 1,2% en 2014. "Je souhaite que ce soit plus", a déclaré le ministre, interrogé dans le cadre du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/i-Télé.

Le gouvernement avait calculé son budget pour l'année 2013 avec une prévision de croissance de 0,8%. De nouveaux efforts doivent donc être faits : c'est le sens des cinq milliards d'euros d'économies supplémentaires demandés par Jean-Marc Ayrault à ses ministres.

"Nous reportons l'objectif de 3% de déficit en 2014"

Fin février, anticipant la publication des chiffres de Bruxelles, François Hollande avait déjà fait une croix sur cet objectif. Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, avait pris de court ses collègues de Bercy en pronostiquant une croissance de 0,2% ou 0,3%. Le chiffre de 0,1% avait finalement été évoqué par Pierre Moscovici ces derniers jours. "Je crains que ce ne soit pas loin de ça", a-t-il déclaré jeudi lors d'un forum organisé par le quotidien « Libération » et « Sciences Po » Paris.

Pour 2014, la majorité espérait une nette reprise, avec 2% de croissance. Un chiffre là encore nettement supérieure à la prévision de la Commission européenne. En 2015, ce même objectif de 2% est en revanche maintenu. "Je pense que la croissance française va retrouver un rythme de croisière qui lui permettra de créer des emplois", a estimé dimanche Pierre Moscovici, S'agissant des finances publiques, le déficit public pour 2013 sera annoncé à 3,7% et "nous reportons l'objectif de 3% en 2014", a également indiqué le ministre. Cette fois, ce n'est pas ce que pense Bruxelles, qui penche à l'heure actuelle pour une aggravation des déficits l'année prochaine, à 3,9% du PIB.

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