Les autorités chinoises redoutent que les succès récents des révolutions dans le monde arabe n’inspirent les opposants au régime communiste. Dimanche 20 février dernier, d’importantes forces policières ont été déployées pour empêcher des manifestations, alors que la censure du web chinois s’accentue.
Comme dans presque tous les pays arabes en ébullition, tout est parti d’Internet. Sur les réseaux sociaux chinois, l’appel, vraisemblablement lancé par des sites chinois basés à l’étranger, a été relayé, avant que le couperet de la censure ne tombe, dimanche. Certains de ces messages enjoignaient "les travailleurs sans emploi et les victimes des expulsions forcées à participer à des manifestations, crier des slogans et réclamer la liberté, la démocratie et des réformes politiques pour mettre fin au parti unique". Les opposants aux régimes tentent de rassembler tous les mécontents, et ils sont nombreux, pour déclencher des manifestations de rues.
A la suite des régimes tunisiens et égyptiens, certains souhaiteraient voir tomber le régime communiste, dans une révolution de jasmin à la chinoise. Le mot “jasmin” a d’ailleurs été bloqué sur plusieurs sites Internet chinois, comme le service de “microblogging” Sina Weibo, le moteur de recherche Baidu ou l’équivalent de Facebook, Renren. Selon PCWorld, ce dernier site indiquait comme seule réponse à cette requête: "Veuillez ne pas diffuser de contenus politiquement sensibles, à caractère sexuel, publicitaires ou tout autre type de contenu inapproprié." En outre, une centaine d’activistes avait été arrêtée samedi, sans doute en prévision de ce mouvement.
Outre la censure d’Internet, les autorités chinoises ont également déployé d’importantes forces policières dans dix grandes villes du pays, dont Shanghaï et Pékin, où étaient prévues les manifestations. A Shanghaï, des policiers et des hommes en civil ont tenté d’empêcher les quelques participants de filmer ou de prendre des photographies (photo). Le correspondant du quotidien « Libération » a été notamment le témoin de l’arrestation d’un jeune étudiant. Sur plusieurs images prises par des manifestants, on peut voir les forces de police sillonner la foule, sous l’œil de nombreuses caméras. Sur Twitter, rassemblés sous la balise #cn220, plusieurs internautes publient des images du rassemblement de Pékin, dans le quartier commerçant de Wangfujing.
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