Au côté d'anciens soldats russes et de dignitaires, une centaine de rescapés a célébré mercredi la mémoire du million de victimes juives qui ont péri dans le camp polonais, symbole de la solution finale.
Seule une centaine de rescapés a pu se rendre en Pologne. A l'occasion du 65e anniversaire de la libération d'Auschwitz-Birkenau par l'Armée rouge, une poignée de survivants a célébré mercredi 27 janvier, entourée d'anciens soldats soviétiques et de personnalités politiques, la mémoire du million de juifs ayant trouvé la mort dans le camp de concentration nazi. Le retentissement des sirènes d'Auschwitz-Birkenau a marqué le début des cérémonies, à 15 heures. Sous la Seconde Guerre mondiale, elles avertissaient des évasions de détenus.
Les rescapés, qui étaient deux mille il y a cinq ans, ont souligné que c'était pour eux la dernière occasion de revenir à Auschwitz-Birkenau et de mettre en garde les générations à venir. «Les derniers survivants ont le droit de croire que leurs souffrances et la mort de leurs proches avaient un sens», a déclaré Wladyslaw Bartoszewski, 87 ans, ancien prisonnier politique polonais d'Auschwitz et ex-ministre des Affaires étrangères. «Pour bâtir un meilleur avenir pour tous les habitants d'Europe et du monde».
«Cette terre porte en elle le cri des morts»
«La voix des victimes ne se taira jamais. On ne pourra jamais effacer cet endroit. Cette terre porte en elle le cri des morts», a mis en garde le directeur du musée d'Auschwitz-Birkenau. «L'Holocauste (qui a tué 6 millions de juifs, NDLR) n'a pas été l'œuvre d'animaux sauvages mais de gens sauvages», a rappelé, de son côté, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. «En ce lieu, je vous jure en tant que dirigeant du peuple juif, que nous ne permettrons plus jamais au Mal de faire souffrir notre peuple». Le grand rabbin de Tel Aviv, Israel Meir Lau, né en Pologne et orphelin survivant des camps nazis, a ensuite récité le kaddish, la prière des morts.
Auschwitz-Birkenau a ouvert en juin 1940. Initialement, il regroupait des prisonniers politiques polonais mais à partir de 1942, il fut principalement consacré à l'extermination des juifs. Le camp vit aussi périr plus de 70.000 Polonais, 21.000 Roms, 15.000 prisonniers de guerre soviétiques et plus de 10.000 autres détenus dont des résistants. En tout, 1,1 million d'hommes, de femmes et d'enfants ont été gazés, fusillés, ou succombèrent à la faim, au froid et à l'épuisement à Auschwitz-Birkenau.
Source : lefigaro.fr 28-01-2010
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