
On les appelle les «désobéisseurs». Ces enseignants, généralement du premier degré, sont opposés aux réformes prises par l'ancien ministre Xavier Darcos et refusent de les appliquer. Un mouvement de «résistance pédagogique» que le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, a qualifié, mercredi dernier, 8 juillet, sur France Inter, d'«ultraminoritaire».
Les enseignants concernés seraient environ 2800, selon les syndicats.
Alors que des poursuites disciplinaires ont été engagées contre ces professeurs, le ministre a assuré qu'elles iront «à leur terme». «Il ne s'agit pas de faire des martyrs, il s'agit de mettre en oeuvre les procédures qui existent, et ça me paraît essentiel», a dit Luc Chatel. Selon lui, «ces procédures sont protectrices pour les agents de la fonction publique», avec des possibilités de se défendre.
«Je suis ministre de l'Education nationale, et je suis très attaché et je revendique ce point précis. Les programmes, ils sont nationaux, conçus dans l'intérêt général des enfants», «l'enseignant doit les mettre en oeuvre», a ajouté Luc Chatel. «La désobéissance, ça me paraît assez peu compatible avec ce qu'est le métier d'enseignant. Un enseignant, il doit faire obéir ses élèves (...), donc il y aurait un véritable paradoxe que lui-même ne s'applique pas ses propres règles», a-t-il ajouté.
Source : leparisien.fr 08-07-2009