Un execcice difficile pour barack Obama que ce premier discours devant les deux chambres réunies.

Dans sa première allocution solennelle devant les deux chambres du Congrès, le président américain a voulu rassurer ses compatriotes, frappés par la crise économique. Mais il a aussi insisté sur la nécessité de «sacrifices» pour réduire le déficit abyssal de l'économie.

"Nous allons reconstruire, nous allons nous redresser et les Etats-Unis d'Amérique sortiront plus forts qu'avant. Le poids de cette crise ne déterminera pas l'avenir de cette nation. Les réponses à nos problèmes ne sont pas hors de notre portée."

Plan de relance
"Bien que le coût de l'action soit important, je peux vous assurer que le coût de l'inaction serait bien plus grand encore et résulterait en une économie balbutiante non pas pour des mois ou des années, mais peut-être une décennie."

Régulation.
"Afin de nous assurer qu'une crise de cette magnitude ne se produise plus, je demande au Congrès d'élaborer rapidement une loi qui réformera notre système de régulation obsolète. Il est temps de mettre en place de nouvelles règles dures et sensées pour que notre marché financier récompense l'initiative et l'innovation et punisse les raccourcis et les abus." 

Avenir.
"Le seul moyen de faire de ce siècle un nouveau siècle américain est de nous attaquer au prix de notre dépendance au pétrole, au coût élevé de la santé, aux écoles qui ne préparent pas nos enfants et à la dette vertigineuse dont ils sont en passe d'hériter."

Banques.
"Vous devez savoir que l'argent que vous avez déposé dans les banques du pays est en sécurité, votre assurance est sûre, vous pouvez continuer à compter sur le système financier. Ce n'est pas une source d'inquiétude."

Budget.
"Mon budget n'essaie pas de résoudre chaque problème ou de répondre à chaque question. Il reflète la dure réalité de ce dont nous avons hérité : 1 000 milliards de dollars de déficit, une crise financière et une récession coûteuse. (...) Mon budget se projettera sur dix ans et il intègre des dépenses qui, en accord avec des règles désuètes, ne s'y trouvaient pas et pour la première fois, cela comprend le coût total des combats en Irak et en Afghanistan. Pendant sept ans, nous avons été une nation en guerre. Nous n'en cacherons plus le prix."

Industrie automobile.
"Nous sommes engagés à imaginer une nouvelle industrie automobile, équipée de nouveaux outils, qui puisse être compétitive et gagner. Des millions d'emplois en dépendent. Des dizaines de villes en dépendent. Et je crois que la nation qui a inventé l'automobile ne peut pas l'abandonner."

Assurance-santé.
"(Le budget) inclut un engagement historique pour une réforme globale du système d'assurance-maladie - un "ticket modérateur" fondé sur le principe que chaque Américain doit avoir accès à des soins de qualité." 

Défense.
"Nous éliminerons les contrats sans appel d'offres qui ont coûté des milliards en Irak et réformerons notre budget de la défense afin de ne plus payer pour les armements datant de la guerre froide que nous n'utilisons pas. (...) Et pour maintenir notre confiance sacrée envers nos troupes, nous allons augmenter leur solde, donner à nos anciens combattants la couverture santé et les pensions auxquelles ils ont droit."

Terrorisme.
"Je chercherai à accorder une justice rapide et certaine aux terroristes capturés. Parce que vivre selon nos valeurs ne nous affaiblit pas. Cela nous rend plus sûrs, cela nous rend plus forts (...) Je peux vous affirmer aujourd'hui sans réserve et sans équivoque que l'Amérique ne torture pas."

Energie/climat.
"Je demande au Congrès de me transmettre une loi qui institue des quotas sur les émissions de gaz carbonique fondés sur le marché et encourage la production d'énergies renouvelables en Amérique."

Source Le Monde du 26-02-2009