En ce 22 novembre, date anniversaire de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, Dallas se souvient et prie pour Barack Obama. Cette date anniversaire ravive les inquiétudes avec l'arrivée à la Maison Blanche d'un jeune élu noir qui lui est souvent comparé.
Beaucoup d'américains, en effet, disent qu'avec Obama ils ont enfin retrouvé l'espoir, la fébrilité des années JFK, que pour beaucoup ils n'ont pas connues mais dont ils ont si souvent entendu parler.. Le style n'est pas tout à fait le même, mais l'éloquence est la même, le message d'enthousiasme, la volonté de changement sont les mêmes.
Alors, à Dallas, même si on ne veut pas y penser, on ne peut s'en empêcher. Dans ce pays où quatre présidents ont été assassinés (Lincoln, Garfield, McKinley et John F Kennedy), Bill Neumann craint que parler d'un sujet aussi tabou ne porte malheur. A 22 ans, il était, avec sa femme et ses deux enfants, le témoin le plus proche de la Lincoln décapotable qui transportait JFK, sur dealey Plaza. A moins de 10 mètres, il entendit même Jackie Kennedy crier après la première balle. Arrivé quelques minutes seulement avant l'assassinat, il a toujours gardé cette sensation indéfinissable de "porter la poisse" au président. Aujourd'hui, son plus vif regret est de ne toujours pas connaitre la vérité sur la mort de JFK.
S'il devait arriver malheur au président élu, affirme-t-il, ce serait à cause "de la quantité de dingos qui vivent dans ce pays". Reagan est le dernier président à avoir survécu aux balles d'un déséquilibré en 1981. "Regardez, des quatre assassinats réussis de présidents, pas un seul n'a été le résultat d'un complot politique" affirme-t-il.
La passion des armes, il est vrai, fait partie de l'héritage national des Etats-Unis d'Amérique.
Source : Le Figaro.fr