L’incident, si même l’on peut parler d’incident, avait semblé mineur pour les téléspectateurs qui, samedi soir, regardaient l’émission de Laurent Ruquier. Mais les autorités gabonaises ont décidé de réagir à une petite phrase prononcée par le Premier Ministre Manuel Valls. Selon RFI, le Gabon a décidé de rappeler son ambassadeur à Paris après les propos de Manuel Valls dans « On n'est pas couché ». Celui-ci avait déclaré que le président Gabonais, Ali Bongo, n'avait pas été élu "comme on l’entend."
C'est une petite phrase de Manuel Valls qui agite le Gabon depuis samedi 16 janvier au soir. Interrogé par l'humoriste Jerémy Ferrari à « On n'est pas couché » sur la présence du président Gabonais, Ali Bongo, à la manifestation du 11 janvier, le Premier ministre a sous-entendu que la président du Gabon n'avait pas été élu démocratiquement.
"Comment vous expliquez qu’Ali Bongo se retrouve en tête d’une marche pour la liberté d’expression?", lui demande Jérémy Ferrari à ‘On n'est pas couché.’ "Dans cette manifestation, il y avait des chefs d’Etat et de gouvernement. Vous retenez Ali Bongo, moi je retiens surtout un autre Africain, élu lui : Ibrahim Boubacar Keïta", répond le Premier ministre. "Ah, parce qu’il n’est pas élu Ali Bongo finalement?", rebondit l'humoriste. "Non, pas comme on l’entend", conclut Manuel Valls.
Après ces propos, le Gabon a décidé de "rappeler son ambassadeur en France pour consultation", selon RFI. "Je rentre aujourd'hui à Libreville avec le premier avion, on va voir pour la suite", a déclaré l'ambassadeur du Gabon en France à un journaliste de iTélé.