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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 12:00
BERNARD TAPIE : « ILS VEULENT LA GUERRE, ILS VONT L’AVOIR » !..

 

On le savait toujours aussi combatif et ses proches annonçaient qu’il ne tarderait pas à réagir. C’est fait !.. Condamné jeudi à rembourser plus de 404 millions d'euros obtenus en 2008 pour mettre un terme à son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas en 1994, Bernard Tapie s'exprime pour la première fois dans « Le Monde » vendredi 4 décembre 2015. Il se dit "abattu" et "ruiné", mais espère rebondir. "Ils veulent la guerre, ils vont l’avoir", a-t-il dit à son fils.

 

Au lendemain de l'arrêt de la cour d'appel le condamnant à rembourser la somme de près de 405 millions d'euros, obtenue en 2008 pour mettre un terme à son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas en 1994, Bernard Tapie a fait part de son désarroi dans les colonnes du Monde. Il assure qu'il ne s'attendait pas à cette décision "tellement féroce". "Au-delà de la décision elle-même, je me pose une question majeure : pourquoi tant de haine? Parce que vraiment, quand on lit le jugement, on sent que je leur ai inspiré de la haine, aux magistrats."

Il précise également qu'il n'a pas touchée cette somme qui avoisine les 405 millions. "C’est ahurissant, la justice me demande de rembourser des sommes astronomiques que je n’ai même pas touchées!", déplore-t-il. "C’est hallucinant, on me demande de payer près de trois fois ce que j’ai touché", insiste-t-il encore.

 

Liquidation personnelle

Bernard Tapie l'assure : il ne peut pas payer. Selon lui, il sera mis en "liquidation personnelle" et tout ce qu'il a sera vendu "y compris (sa )maison, (qu'il) a achetée il y a vingt-huit ans." "On est dans un principe politique qui s’apparente à la Corée du Nord. Il ne faut plus que je respire… J’ai été le symbole de quelque chose, et maintenant cette chose, il faut la détruire. Quelquefois, la société a besoin d’exécuter des innocents", dénonce encore l'ancien ministre qui se dit "abattu".

 

«Je n'ai pas dormi depuis une semaine tellement j’attendais cette décision. Maintenant, on la connaît»

Si La Provence, quotidien qu'il détient, n'est pas menacée par la décision - "tout a été prévu pour qu’elle n’ait pas de souci, quoi qu’il m’arrive" -  Bernard Tapie se considère "ruiné". "RUI-NÉ. Ruiné de chez ruiné. Plus rien. Tout va y passer. Tout."

Le pourvoi en cassation est selon lui la seule arme qu'il lui reste. Quand on lui fait remarquer qu'il "rebondit à chaque fois", Bernard Tapie ne "voit pas comment". "Je suis acculé", assure-t-il précisant que "cet état d’abattement ne va pas durer longtemps". "J’ai dit tout à l'heure à mon fils : 'Je n'ai pas dormi depuis une semaine tellement j’attendais cette décision. Maintenant, on la connaît, très bien : ils veulent la guerre, ils vont l’avoir'", assure-t-il sans dire qui se cachent derrière ces "ils".

 

"Le gouvernement n’est pas obligé d’exécuter un jugement infamant"

L'ex-président de l'OM dénonce aussi le comportement de certains magistrats "qui, au lieu de mettre de côté leurs opinions personnelles, ce qui est leur devoir, les cristallisent puis même les formalisent dans leurs jugements!" "Ce que je sais, c’est qu’au départ, il y a une affaire qu’on veut monter contre Sarkozy et quelque part, c’est bien fait pour ma gueule, c’est le jeu, je l’ai soutenu en 2007, je ne me suis jamais plaint de ça", accuse-t-il encore.

Bernard Tapie estime encore que c'est à l’Etat, qu'il désigne par "eux", "que revient la capacité, par l’intermédiaire du CDR [Consortium de réalisation], de corriger la décision invraisemblable des juges". "Parce que si j’avais face à moi une banque normale, ce serait différent, sauf que là, c’est l’Etat, donc Emmanuel Macron [ministre de l’économie]. C’est M. Macron qui est en face. Si le gouvernement dit : je m’en lave les mains, c’est qu’il est derrière la décision", poursuit-il encore.

Il assure ne pas attendre de geste du pouvoir socialiste. « Je dis juste qu’on va regarder ce qui se passe, on va regarder ce que fait le CDR. Si le CDR est après-demain chez moi avec les huissiers, là ce n’est plus le pouvoir judiciaire qui sera en cause, ce sera le pouvoir politique », insiste-t-il. "Le gouvernement, ça dépend de lui, n’est pas obligé d’exécuter un jugement infamant".

 

Source :  leJDD.fr  04-12-2015.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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