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18 août 2015 2 18 /08 /août /2015 07:00
RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : DES TECHNIQUES SONT A L’ETUDE POUR « PIEGER » LE CO2

 

A quelques semaines de la COP 21, sommet du climat à l'issue duquel un accord mondial devrait être trouvé pour limiter le réchauffement planétaire à 2°C, les experts du climat sont nombreux à estimer l'objectif difficilement atteignable en l'état. Le problème est de diminuer les émissions de carbone, ce qui en théorie est asse simple mais difficile en pratique. Si bien que certains scientifiques misent maintenant sur les techniques pour piéger le CO2 émis par l’homme.

Sur le papier, celles-ci permettraient de limiter les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. En pratique pourtant, faute de réelle volonté politique et d'avancées scientifiques appuyées en la matière, ces méthodes ne pourront prétendre être davantage que des solutions à la marge. Bon nombre de ces projets sont encore en discussion quand ce ne sont pas les coûts de mise en place qui freinent leur généralisation.

 

1/ Fertiliser les océans

Le fonctionnement de l’océan est similaire à celui d’une pompe qui absorbe et rejette des milliards de tonnes de CO2. Deux mécanismes l’expliquent :

a) Le CO2 se dissout dans les eaux froides. Plus denses, ces eaux entraînent le CO2 avec elles dans les profondeurs de l’océan, où il sera naturellement stocké.

b) Une partie du CO2 est ingérée par le plancton, qui rejette ensuite de l’oxygène.

C’est notamment en fertilisant les océans que l’homme souhaite accroître la productivité primaire marine afin que les organismes marins absorbent davantage de carbone encore. A la surface de l’océan, des nutriments tels que les phosphates ou le fer aident au développement du plancton.

 

2/  Alcaliniser pour lutter contre l’acidification de l’eau

Les océans absorbent plus du quart du CO2 produit par l’homme. Or, le CO2 est un polluant acide, ce qui signifie que lorsqu’il se dissout dans l’eau, il se transforme en acide carbonique et diminue le pH de l’eau. Ce phénomène d’acidification de l’eau menace les mollusques à coquille (c’est la raison pour laquelle la reproduction des huîtres est de plus en plus difficile) et ralentit la capacité des océans à stocker le CO2 dans leurs profondeurs. Il est possible de diminuer l’acidité de l’eau grâce à l’ajout de minéraux alcalins en poudre (cette technique est déjà utilisée pour les lacs). Des études de géo-ingénierie tentent de répliquer cette façon de faire à l’échelle des océans, mais la question des impacts financiers et environnementaux n’est pas encore résolue.

 

3/ Développer la biomasse puis convertir le CO2 en source d’énergie renouvelable

La biomasse (forêts, milieux marins, déchets organiques…) représente l’ensemble de la matière organique (végétale comme animale). Il s’agit de la première source d’énergie renouvelable en France, puisque l’on peut considérer que le CO2 émis lors de la conversation énergétique de la biomasse (exemple : la combustion) est compensé par le CO2 absorbé par la biomasse auparavant. Ce cycle de renouvellement est donc écologique (exemple d’une filière bois renouvelable : on remplace les arbres au fur et à mesure qu’on les abat).

 

4/ Capter et stocker le CO2

Au lieu d’être laissé dans l’air, le CO2 pourrait être capté à la source, comprimé et transporté dans des pipelines vers des lieux de stockage dédiés. C’est une solution dont on entend beaucoup parler en ce moment : selon les experts du climat, il est inenvisageable de limiter le réchauffement de la planète à 2°C avant la fin du siècle sans avoir recours à cette méthode. Mais pour atteindre cet objectif au vu du rythme actuel de nos émissions de carbone, il faudrait pouvoir stocker dans le sol 120 gigatonnes de CO2 entre 2015 et 2050. Or, il n’y a aujourd’hui que 12 installations de captage et stockage de CO2 à travers le monde et 23 en construction.

 

5/ Reboiser la planète

Grâce à la photosynthèse, les plantes sont capables de transformer le CO2 en énergie et en oxygène. C’est ce mécanisme qui leur permet de grandir, mais aussi de fixer le carbone. Néanmoins, selon de nombreuses études, les projets de reboisement n’auront qu’un impact limité sur le réchauffement climatique puisqu’il faut des décennies aux forêts avant d’être suffisamment mûres pour capter le CO2. Reboiser ne peut donc pas se substituer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui reste le levier principal en matière de lutte contre le changement climatique.

 

 

 

Source : LeParisien.fr 17-08-2015

 

 

 

 

 

 

 

 

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